Avant match dans S.O.
US Dax : l’Aude sur la planche
rticle abonnés Première étape d’un bloc de cinq matchs, le déplacement de l’USD à Narbonne ce soir (20 heures) rappelle de mauvais souvenirs aux Landais, incapables de s’y imposer depuis 2011.
Rares sont les voyages aussi tumultueux que ceux sur la côte audoise pour l'US Dax. Voir Narbonne et se faire punir, c'est le lot habituel des rouge et blanc, rendus fous par le vent Marin lors de leurs quatre derniers déplacements au Parc des sports et de l'amitié. Dont deux sévères corrections...
Rares sont les voyages aussi tumultueux que ceux sur la côte audoise pour l'US Dax. Voir Narbonne et se faire punir, c'est le lot habituel des rouge et blanc, rendus fous par le vent Marin lors de leurs quatre derniers déplacements au Parc des sports et de l'amitié. Dont deux sévères corrections en mars 2014 (64-20) et mai 2015 (47-20). La dernière victoire dacquoise remonte à octobre 2011 (22-19) avec un essai d'un des deux derniers joueurs toujours au club alignés ce soir-là, Anthony Coletta.
Si le troisième ligne n'est pas dans le groupe retenu aujourd'hui (repos), le second, Simon Ternisien, titulaire au centre et capitaine, mesure la difficulté de la tâche : « Narbonne est une équipe en forme (quatre victoires lors de leurs cinq derniers matchs, NDLR). Elle est joueuse à la base. Cette année, peut-être moins que les saisons précédentes, mais elle est plus structurée sur certains points. » « On sait notamment qu'ils ont un bon contre en touche », rappelle le deuxième ligne Thomas Ceyte, particulièrement concerné par ce secteur. L'équipe alignée par le duo Furet - Saint-André, compétitive, vise « au minimum un point ».
Confiance dans le plan
Loin d'être abattu par la défaite à Maurice-Boyau contre Montauban lors de la dernière journée (21-24), le groupe a mûri, selon Thomas Ceyte : « Contre Montauban sur la fin, on a bien senti qu'on remontait le terrain, qu'on continuait de les transpercer en mêlée. L'an dernier, sur les fins de match, on n'était pas du tout dans cette perspective-là. On était plus tendus sur le terrain, on jouait plus avec le frein à main. » La raison ? Un jeu en place sur lequel se reposent les joueurs, même au creux de la vague. Mais aussi des joueurs qui avancent, à l'image du centre fidjien Apisai Naqalevu, lui aussi absent ce soir. « Contre Montauban, on n'a pas forcément fait une contre-performance. Il faut rester sur notre plan de jeu qu'on a installé, et qui fonctionne bien. Il ne faut pas tout remettre à zéro », indique Simon Ternisien. « Après le bon début de saison, on a pris conscience qu'on avait une bonne équipe. Et que, ce
qu'on nous demande de faire à l'entraînement, ça marche », assure Thomas Ceyte.
Mais le bonus défensif contre l'USM cache, forcément, un point noir. L'interception et le quart d'heure d'absence en début de deuxième mi-temps a bien une origine, cernée par le staff : la déconcentration. « Des joueurs sont sortis du collectif à ces moments-là », souligne Patrick Furet, l'entraîneur des avants. Le groupe, qui n'avait bénéficié que d'une poignée de jours de repos consécutifs depuis le début de la pré-saison fin juin, aura ainsi pu s'aérer l'esprit pour gommer l'insuffisance.
Une semaine pour couper
C'est en tout cas le ressenti des joueurs. « ça a fait du bien de couper, de penser à autre chose qu'à du rugby », insiste Thomas Ceyte. La semaine de repos a précédé une autre, de travail, classique, tout juste troublée par l'absence des deux internationaux tongiens : Fa'anunu et Tu'ineau. Patrick Furet préfère relativiser : « Mon père me répétait une phrase : ‘‘Le cimetière est rempli de gens indispensables.'' Oui, ce sont des cadres qui sont partis, mais on a un collectif de professionnels, c'est à nous de réagir. »
L'effectif, plutôt épargné par les blessures, n'exclut donc pas un coup ce soir. Quitte à faire mentir les statistiques cruelles face aux orange. « On avait un joker, gagné contre Perpignan à l'extérieur, qu'on a grillé. Après, on sait que c'est une poule très homogène et que très peu d'équipes n'ont pas perdu à domicile. » C'est le cas de Narbonne, déjà vaincu par Albi début septembre (28-34).