MEDIAS ET USD |
24 Dec 2020 17:03 #122921 by BILOUD
DANS SUD-OUEST
On est à notre place", estime le président de l’US Dax
Benoît August est satisfait du premier tiers de championnat de son équipe, à la lutte pour les places qualificatives. Mais pour lui, il faudra se surpasser pour devancer les gros bras de la division
Avec huit rencontres jouées sur 20 matchs de phase régulière au total, l’US Dax a disputé plus d’un tiers du championnat de Nationale. Les cinq succès remportés permettent aux joueurs de Jack Isaac (sixièmes avec deux matchs en retard) de rester à l’affût des quatre premières places qualificatives pour les phases finales. Avant un week-end sans match, le président Benoît August dresse le bilan de cette première partie de championnat, alors qu’il prépare déjà en même temps la saison prochaine. « Le but est d’abord d’asseoir le staff. »
« Sud Ouest ». Cette victoire à Dijon (20-26) dimanche, après les revers de Narbonne (48-10) et Blagnac (12-17) vous a-t-elle rassurés ?
Benoît August. Il n’y avait pas d’inquiétude particulière car je sais quel niveau on a et ce qu’on est capable de réaliser. On a eu des discussions pour recadrer les choses, certes, mais il n’y a pas le feu au lac. Il y a des explications aux deux contre-performances et j’espère que les solutions ont été trouvées, pour ne plus reproduire les mêmes erreurs. La défaite à la maison contre Blagnac fait un peu tâche, mais on l’a rattrapée avec ce succès à Dijon. Il fallait une réaction, c’est bien d’avoir remis les pendules à l’heure. C’est une bonne victoire, car gagner à l’extérieur, ce n’est jamais facile. Mais ce n’était pas non plus un gros de la poule.
Êtes-vous satisfait du début de saison de votre équipe ?
Oui, ça me plaît, car on est à notre niveau, avec les moyens qu’on a. On se posait la question de savoir quel était le niveau de cette Nationale, c’est bien plus élevé que la Fédérale 1. On n’a pas la profondeur de banc pour jouer un championnat aussi long et on va essayer d’apprendre de cette saison, en gardant toujours les mêmes ambitions et en préparant déjà la saison prochaine.
Le prochain bloc de cinq rencontres, dont trois à Maurice-Boyau, en dira plus sur les possibilités de l’USD de se qualifier ?
C’était déjà compliqué de se qualifier avec six places, ça le sera encore plus avec quatre (1). Dans le rugby semi-professionnel, les budgets comptent beaucoup et pour l’instant, on est à notre place. On est dans les clous mais il faut arriver à faire un peu plus avec nos moyens. On bénéficie de notre glorieux passé mais on voit qu’il y a des clubs qui ont le double de notre budget et ils ont des ambitions légitimes. On va affronter des cadors (Albi, Massy, Narbonne) mais la vérité du terrain reste la première vérité. On verra déjà ce que cela donne contre Albi (samedi 13 février, NDLR).
Avec Helmbacher, August, Pilati ou Prat, l’USD compte plusieurs joueurs blessés pour de longues semaines. Envisagez-vous de recruter des jokers médicaux (2) ?
Oui, on est à l’étude de certaines pistes. Mais il ne faut pas prendre des joueurs juste pour prendre des joueurs. Il faut trouver des éléments de qualité mais en milieu de saison, ce n’est pas évident. On ne sait pas si les équipes de Fédérale vont reprendre ou non… On est sur des pistes (des joueurs pourraient être mis à l’essai cette semaine, NDLR). Il n’y a pas d’urgence mais si on doit renforcer un secteur, ce sera d’abord devant : c’est là qu’on a le plus besoin de turnover, compte tenu l’intensité des matchs. Mais on ne s’interdit pas aussi de prendre quelqu’un derrière.
Le championnat de Nationale s’était arrêté en octobre, les clubs ne voulant pas jouer sans spectateur, ne percevant pas de droits télé, comme en Top 14 ou en Pro D2. Il a repris à huis clos en janvier. Financièrement, est-ce tenable de poursuivre le championnat ?
Évidemment, il y a des pertes sèches (buvettes, billetterie, hospitalité…). La question était de savoir si on continuait à jouer en fin d’année sans le statut professionnel, alors qu’on avait le droit à rien. Donc il a été décidé d’arrêter et on a pu bénéficier d’aides, dont le chômage partiel. Ce qui est encore le cas pour quelques personnels administratifs. Pour l’instant, les finances du club ne sont pas en danger mais si on veut la pérennité de la Nationale, il y en a d’autres qui vont avoir besoin que des aides arrivent.
Allez-vous solliciter vos partenaires ?
Sans nos partenaires et nos abonnés, le club ne pourrait pas survivre mais on fait déjà un maximum avec eux et on ne va pas les solliciter. Au niveau des aides, on va se tourner vers d’autres solutions.
Comme mercredi dernier, une nouvelle réunion entre présidents est prévue demain. Dans quel but ?
On a un groupe de réflexion pour voir comment continuer à jouer et savoir comment on pourrait obtenir une compensation pour pallier toutes ces pertes. On se pose aussi la question sur le championnat espoirs, de savoir si on le continue ou pas. L’envie, c’est d’aller au bout du championnat de Nationale. On a trouvé une formule idoine, qui n’est pas forcément équitable - mais ça ne l’est jamais quand on change de formule en cours de championnat -, mais c’est toujours bien de jouer et d’avancer. On se rend compte que cette division est très intéressante mais il va falloir faire de gros efforts pour qu’elle continue l’année prochaine et trouver 12 ou 14 clubs qui puissent adhérer à ce championnat. Il fallait bien le lancer à un moment, mais le mettre dans les conditions de cette saison, ce n’était vraiment pas simple.
Arnaud Mignardi a signé pour deux ans, Jack Isaac et Stéphane Barbéréna, qui travaillent à côté, une saison. Avez-vous envie de poursuivre l’aventure avec eux ?
On discutera avec le staff - pour connaître leurs envies et voir comment cela peut se marier avec le club - et avec les joueurs qui ont envie de relever le défi ici. Les choses s’accélèrent mais on ne sait pas où on va, on navigue à vue. Le but est d’abord d’asseoir le staff, de savoir comment on continue, et avec qui. Puis ensuite, de faire le tri dans les joueurs qu’on veut garder ou - mais pour l’instant, personne n’est venu me voir - des joueurs qui ont des envies d’ailleurs (la grande majorité des joueurs est en fin de contrat au mois de juin).
(1) Avec l’arrêt du championnat en novembre et décembre, la Fédération française a élaboré un nouveau calendrier, en supprimant des journées et en réduisant les phases finales simplement à des demi-finales et une finale (le 6 juin).
(2) La période pour recruter des joueurs supplémentaires s’est achevée dimanche 31 janvier et celle pour engager des jokers médicaux se termine le mercredi 31 mars.
On est à notre place", estime le président de l’US Dax
Benoît August est satisfait du premier tiers de championnat de son équipe, à la lutte pour les places qualificatives. Mais pour lui, il faudra se surpasser pour devancer les gros bras de la division
Avec huit rencontres jouées sur 20 matchs de phase régulière au total, l’US Dax a disputé plus d’un tiers du championnat de Nationale. Les cinq succès remportés permettent aux joueurs de Jack Isaac (sixièmes avec deux matchs en retard) de rester à l’affût des quatre premières places qualificatives pour les phases finales. Avant un week-end sans match, le président Benoît August dresse le bilan de cette première partie de championnat, alors qu’il prépare déjà en même temps la saison prochaine. « Le but est d’abord d’asseoir le staff. »
« Sud Ouest ». Cette victoire à Dijon (20-26) dimanche, après les revers de Narbonne (48-10) et Blagnac (12-17) vous a-t-elle rassurés ?
Benoît August. Il n’y avait pas d’inquiétude particulière car je sais quel niveau on a et ce qu’on est capable de réaliser. On a eu des discussions pour recadrer les choses, certes, mais il n’y a pas le feu au lac. Il y a des explications aux deux contre-performances et j’espère que les solutions ont été trouvées, pour ne plus reproduire les mêmes erreurs. La défaite à la maison contre Blagnac fait un peu tâche, mais on l’a rattrapée avec ce succès à Dijon. Il fallait une réaction, c’est bien d’avoir remis les pendules à l’heure. C’est une bonne victoire, car gagner à l’extérieur, ce n’est jamais facile. Mais ce n’était pas non plus un gros de la poule.
Êtes-vous satisfait du début de saison de votre équipe ?
Oui, ça me plaît, car on est à notre niveau, avec les moyens qu’on a. On se posait la question de savoir quel était le niveau de cette Nationale, c’est bien plus élevé que la Fédérale 1. On n’a pas la profondeur de banc pour jouer un championnat aussi long et on va essayer d’apprendre de cette saison, en gardant toujours les mêmes ambitions et en préparant déjà la saison prochaine.
Le prochain bloc de cinq rencontres, dont trois à Maurice-Boyau, en dira plus sur les possibilités de l’USD de se qualifier ?
C’était déjà compliqué de se qualifier avec six places, ça le sera encore plus avec quatre (1). Dans le rugby semi-professionnel, les budgets comptent beaucoup et pour l’instant, on est à notre place. On est dans les clous mais il faut arriver à faire un peu plus avec nos moyens. On bénéficie de notre glorieux passé mais on voit qu’il y a des clubs qui ont le double de notre budget et ils ont des ambitions légitimes. On va affronter des cadors (Albi, Massy, Narbonne) mais la vérité du terrain reste la première vérité. On verra déjà ce que cela donne contre Albi (samedi 13 février, NDLR).
Avec Helmbacher, August, Pilati ou Prat, l’USD compte plusieurs joueurs blessés pour de longues semaines. Envisagez-vous de recruter des jokers médicaux (2) ?
Oui, on est à l’étude de certaines pistes. Mais il ne faut pas prendre des joueurs juste pour prendre des joueurs. Il faut trouver des éléments de qualité mais en milieu de saison, ce n’est pas évident. On ne sait pas si les équipes de Fédérale vont reprendre ou non… On est sur des pistes (des joueurs pourraient être mis à l’essai cette semaine, NDLR). Il n’y a pas d’urgence mais si on doit renforcer un secteur, ce sera d’abord devant : c’est là qu’on a le plus besoin de turnover, compte tenu l’intensité des matchs. Mais on ne s’interdit pas aussi de prendre quelqu’un derrière.
Le championnat de Nationale s’était arrêté en octobre, les clubs ne voulant pas jouer sans spectateur, ne percevant pas de droits télé, comme en Top 14 ou en Pro D2. Il a repris à huis clos en janvier. Financièrement, est-ce tenable de poursuivre le championnat ?
Évidemment, il y a des pertes sèches (buvettes, billetterie, hospitalité…). La question était de savoir si on continuait à jouer en fin d’année sans le statut professionnel, alors qu’on avait le droit à rien. Donc il a été décidé d’arrêter et on a pu bénéficier d’aides, dont le chômage partiel. Ce qui est encore le cas pour quelques personnels administratifs. Pour l’instant, les finances du club ne sont pas en danger mais si on veut la pérennité de la Nationale, il y en a d’autres qui vont avoir besoin que des aides arrivent.
Allez-vous solliciter vos partenaires ?
Sans nos partenaires et nos abonnés, le club ne pourrait pas survivre mais on fait déjà un maximum avec eux et on ne va pas les solliciter. Au niveau des aides, on va se tourner vers d’autres solutions.
Comme mercredi dernier, une nouvelle réunion entre présidents est prévue demain. Dans quel but ?
On a un groupe de réflexion pour voir comment continuer à jouer et savoir comment on pourrait obtenir une compensation pour pallier toutes ces pertes. On se pose aussi la question sur le championnat espoirs, de savoir si on le continue ou pas. L’envie, c’est d’aller au bout du championnat de Nationale. On a trouvé une formule idoine, qui n’est pas forcément équitable - mais ça ne l’est jamais quand on change de formule en cours de championnat -, mais c’est toujours bien de jouer et d’avancer. On se rend compte que cette division est très intéressante mais il va falloir faire de gros efforts pour qu’elle continue l’année prochaine et trouver 12 ou 14 clubs qui puissent adhérer à ce championnat. Il fallait bien le lancer à un moment, mais le mettre dans les conditions de cette saison, ce n’était vraiment pas simple.
Arnaud Mignardi a signé pour deux ans, Jack Isaac et Stéphane Barbéréna, qui travaillent à côté, une saison. Avez-vous envie de poursuivre l’aventure avec eux ?
On discutera avec le staff - pour connaître leurs envies et voir comment cela peut se marier avec le club - et avec les joueurs qui ont envie de relever le défi ici. Les choses s’accélèrent mais on ne sait pas où on va, on navigue à vue. Le but est d’abord d’asseoir le staff, de savoir comment on continue, et avec qui. Puis ensuite, de faire le tri dans les joueurs qu’on veut garder ou - mais pour l’instant, personne n’est venu me voir - des joueurs qui ont des envies d’ailleurs (la grande majorité des joueurs est en fin de contrat au mois de juin).
(1) Avec l’arrêt du championnat en novembre et décembre, la Fédération française a élaboré un nouveau calendrier, en supprimant des journées et en réduisant les phases finales simplement à des demi-finales et une finale (le 6 juin).
(2) La période pour recruter des joueurs supplémentaires s’est achevée dimanche 31 janvier et celle pour engager des jokers médicaux se termine le mercredi 31 mars.
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