US Dax : les perles du Pacifique
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Publié le 06/11/2015 à 09h48 , modifié le 06/11/2015 à 09h48 par
Olivier Bonnefon
Ce vendredi dans le Cantal, l’ailier Esava Delai sera titularisé pour la première fois aux côtés du centre Apisai Naqalevu. Un duo fidjien qui apporte sa fraîcheur et son explosivité à l’USD.
Apisai Naqalevu et Esava Delai hier lors de la mise en place au stade Colette-Besson. ©
loïc dequier
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e vendredi à Aurillac, Raphaël Saint-André a décidé de lancer dans le grand bain l'ailier fidjien Esava Delai. Présent dans l'effectif dacquois la saison dernière, ce dernier n'avait jamais été titularisé d'entrée auparavant. Ce baptême du feu à Jean-Alric sera l'occasion de voir à l'?uvre ce joueur appliqué, jusque-là concurrencé par un autre de ses compatriotes, Sakiusa Bureitakiyaca. Ce que l'entraîneur des trois quarts de l'US Dax n'avait pas prévu, jusqu'au forfait de dernière minute de l'Argentin Ignacio Mieres, c'est qu'il titulariserait à ses côtés le flamboyant Apisai Naqalevu. Ce centre explosif arrivé à l'intersaison est devenu une...
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e vendredi à Aurillac, Raphaël Saint-André a décidé de lancer dans le grand bain l'ailier fidjien Esava Delai. Présent dans l'effectif dacquois la saison dernière, ce dernier n'avait jamais été titularisé d'entrée auparavant. Ce baptême du feu à Jean-Alric sera l'occasion de voir à l'œuvre ce joueur appliqué, jusque-là concurrencé par un autre de ses compatriotes, Sakiusa Bureitakiyaca.
Ce que l'entraîneur des trois quarts de l'US Dax n'avait pas prévu, jusqu'au forfait de dernière minute de l'Argentin Ignacio Mieres, c'est qu'il titulariserait à ses côtés le flamboyant Apisai Naqalevu. Ce centre explosif arrivé à l'intersaison est devenu une sensation au fil de ses sorties à Maurice-Boyau.
« Ne montez pas trop la mayonnaise autour d'Apisai. Sinon on va finir par nous le piquer », glissait hier Raphaël Saint-André, qui apprécie les qualités de franchisseur de ce beau bébé de 104 kg, mesurant 1,84 m et qui n'a pas fini de monter en puissance. Esava Delai (1,93/100 kg) se pose lui aussi en bel ambassadeur de cette task force musclée du Pacifique qui a colonisé en quelques années le championnat de France.
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Une tradition dacquoise
« L'US Dax n'a pas attendu aujourd'hui pour recruter des joueurs des îles », rappelle néanmoins le directeur sportif Jérôme Daret, citant notamment l'exemplaire pilier Koroseta Tavita, qui a tenu la baraque au sein du pack rouge et blanc entre 1997 et 1999. « On a aussi accueilli le grand Nicky Little ou encore Mafileo Kefu et bien d'autres. Ces joueurs apportent de la fraîcheur, les supporters en raffolent », ajoute Jérôme Daret.
Le flanker Antony Coletta apprécie leur « joie de vivre et leur belle énergie. Ce sont des garçons qui travaillent beaucoup et sont très discrets ». Le demi de mêlée Anthony Salle-Canne loue la puissance d'Apisai avec lequel il trouve déjà de nombreuses occasions de lancer des combinaisons. « Il nous fait avancer. C'est un joueur né pour bousculer les lignes. Il a toutes les qualités pour cela ».
Partageant le même logement en ville, Apisai et Esava s'acclimatent avec un certain bonheur à Dax. « Nos journées sont bien remplies avec le rugby. On est venu pour ça, afin de préparer aussi notre avenir. En espérant nous faire remarquer pour jouer un jour dans l'équipe des Fidji ».
Anciens policiers…
Les deux joueurs ont pas mal de points communs. Ils ont débuté le rugby sensiblement au même âge : 9 ans pour Apisai, 8 ans pour Esava. Avant de devenir professionnels, ils ont également porté tous deux l'uniforme de la police. « Le rugby est une passion et une fierté nationale », souligne Apisai, qui a représenté son pays lors de plusieurs tournois à VII, comme il y a un an lors du Gold Coast Seven en Australie où les Fidji se sont imposés.
Si Esava, âgé de 28 ans est déjà marié et père de famille, Apisai, 26 ans, est encore un cœur à prendre. Tous les deux partagent également une grande foi en Dieu, ménageant chaque jour un temps de prière et le dimanche, un service avec d'autres joueurs méthodistes. Une force qui permet de mieux vivre l'éloignement, loin de la grande île de Viti-Levu où ils sont nés. À des années lumières de Dax et plus encore d'Aurillac…
Le journaliste n'a pas tout suivi au niveau des muatations