Sony |
Sony consulte ses salariés des Landes sur un projet de cession
publié le 18 septembre 2008
Les 320 salariés de l'usine Sony de Pontonx-sur-l'Adour (Landes), près de Dax, sont appelés à se prononcer par "référendum" sur un projet de cession, d'ici une réunion du comité central d'entreprise le 25 septembre, a indiqué jeudi la direction de Sony.
Constatant "une situation de blocage" après le refus des représentants du personnel d'émettre un avis lors de précédentes réunions, le 28 août puis le 10 septembre, le vice-président de Sony Europe, Serge Foucher, a annoncé la prolongation "jusqu'au 26 septembre du processus de consultation", lors d'un point de presse à Mérignac (Gironde).
Le projet de reprise, porté notamment par deux cadres de l'usine, vise à reconvertir le site dans l'assemblage et la commercialisation de panneaux solaires et le développement de fermes solaires, a rappelé M. Foucher. Ce projet garantit "la sauvegarde des 320 emplois", a-t-il ajouté.
Un euro symbolique
Les salariés de l'usine landaise, dont la production de cassettes vidéo est l'activité principale, sont invités à se prononcer par correspondance au cours d'un "référendum" qui n'a "pas de base juridique" mais doit permettre "de connaître (leur) opinion" sur ce projet, a souligné le responsable.
Les représentants du personnel n'ont jusqu'ici pas rendu d'avis faute "de garanties sur l'emploi", a indiqué lundi l'intersyndicale de Sony.
Sony céderait l'usine pour "un euro symbolique" et mettrait à disposition des repreneurs "un budget de développement de 24 millions d'euros", a-t-il détaillé. La nouvelle usine resterait également sous-traitante de Sony pendant "au moins deux ans" pour la production de cassettes vidéo, selon lui.
La production de panneaux solaires constituerait 80% de l'activité de la nouvelle unité, a expliqué M. Foucher.
"Nous n'avons pas d'autres projets de cession", a-t-il affirmé, reconnaissant qu'il "faudrait envisager la fermeture" du site s'il échouait.
"Un référendum, pourquoi pas? Mais nous n'avons pas, aujourd'hui, toutes les informations qui permettent de nous prononcer. Il nous manque par exemple le contrat de cession", a réagi le délégué syndical CGT, Patrick Hachaguer, contacté par l'AFP.
"Les salariés ne refusent pas le plan de cession, mais ils n'ont pas les informations et les garanties suffisantes pour se prononcer", a-t-il ajouté.
Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.