Avant Dax - Lyon : « Interdit de passer à côté », dit Mignoni
Publié le 11/12/2015 à 10h58 , modifié le 11/12/2015 à 10h58 par Recuelli par Benjamin Ferret
Entraîneur principal du LOU, Pierre Mignoni, ancien joueur d’une USD qu’il voit assurer le maintien, est agacé de la dernière prestation de ses joueurs, pourtant leaders de la Pro D2.
Avant Dax - Lyon : « Interdit de passer à côté », dit Mignoni
Pour le déplacement à Dax, Pierre Mignoni a demandé la victoire à ses joueurs.
© Pascal Bats
ll s'est fixé un défi en quittant le confort d'un poste d'entraîneur des arrières à Toulon pour devenir la tête sportive de Lyon. Pierre Mignoni a pour ambition de voir le LOU enfin s'inscrire durablement au plus haut niveau du rugby.
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Actuel leader de Pro D2, le club lyonnais reste sur une prestation qui a eu le don d'agacer l'ancien demi de mêlée international. De quoi rendre le LOU encore plus dangereux pour sa venue à Dax, dimanche (14 h 25).
« Sud Ouest ». Comment avez-vous vécu votre victoire étriquée contre Bayonne (29-27) ?
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Pierre Mignoni. Le début de semaine a été coriace (sic). Il fallait dire les choses et que les joueurs soient vexés de leur prestation. Ils ont complètement loupé leur entame de match, ça nous a mis dans le rouge jusqu'au coup de sifflet final. Il a fallu comprendre comment on est passé à côté de la sorte en défense et se fixer un objectif simple : à Dax, on doit gagner.
On peut imaginer qu'au-delà de la victoire, vous exigez du contenu face à une US Dax mal classée ?
Bien sûr qu'il y a un niveau d'écart entre nos deux équipes. Et c'est bien pour cela qu'il nous est interdit de passer à côté de ce déplacement. Après, quand on se met à enchaîner les victoires, il faut aussi rester vigilant quand on se rend chez des équipes que certains disent ‘‘petites''. Pour moi, très honnêtement, il n'y a pas de petites ni de grandes équipes. Chaque club est dur à battre, tout le monde peut gagner chez tout le monde.
Pour s'imposer, c'est à nous de nous rendre le match facile en se concentrant sur notre jeu.
Quel regard portez-vous sur votre adversaire de dimanche ?
Je leur dis bravo d'en être là alors qu'au début du mois d'août, ils ne savaient pas encore s'ils pourraient jouer en Pro D2 cette saison. Si l'on fait un rapide bilan du début de championnat des Dacquois, on se rend compte qu'ils ont tenu tête à tout le monde, qu'ils ne craquent pas et se déplacent plutôt bien. La période qu'ils ont vécue fait leur force. Ils ont compris la chance qu'ils avaient d'être en Pro D2 après avoir été dans un trou noir : cela se voit, ils se battent et ne lâchent rien. C'est pour ça que je vois l'US Dax se maintenir.
Marc Dal Maso intervenant, cela vous surprend-il ?
Je n'ai pas à juger, cela ne me regarde pas. Si sa venue est approuvée par tout le staff, avoir ce complément de compétences ne peut être qu'une bonne chose.
Avec un écart certain sur votre dauphin bayonnais, cela serait-il un échec de ne pas finir premier ?
Évidemment que ça serait pour nous une énorme déception. Maintenant, l'écart n'est pas suffisant, c'est maintenant qu'il nous faut accélérer et prendre le maximum de points.
D'un point de vue plus personnel, comment vous sentez-vous en tant qu'entraîneur principal ?
Quand on est un club du haut de tableau, on se doit de bosser encore plus que les autres. Je sais pourquoi je suis venu à Lyon. Pour pérenniser le club au très haut niveau et en faire un club populaire et attractif, il faut bosser à tous les niveaux. C'est le plus gros challenge que j'ai ici. Et pour cela, il ne faut pas se tromper, ni d'hommes ni de décisions.
Et de votre passage comme joueur de l'US Dax, quels souvenirs gardez-vous ?
C'est un club qui m'a accueilli à bras ouverts quand je me suis barré (sic) en milieu de saison de Toulon (2001). Je me suis retrouvé en concurrence avec Jérôme Daret (rires). C'est un mec à l'état d'esprit exceptionnel.
Le club est très famille, avec une vraie culture rugby et des valeurs fortes. À condition de retrouver ces bases solides, Dax a sa place en Pro D2. Il a une année pour le montrer.