Pro D2. Après Provence Rugby – US Dax : « On n’a rien pu faire contre la furia aixoise… » déplore Éric Artiguste
Par Laurent Travini
Publié le 05/04/2025 à 14h55.
Mis à jour le 05/04/2025 à 18h02
Le coach des lignes arrière dacquoises fait un constat amer, mais objectif, de la grosse déconvenue des siens vendredi soir à Aix-en-Provence (57-0)
Quand, la semaine précédente, un prétendant à la montée comme Provence Rugby prend une déculottée chez un candidat à la lutte pour le maintien comme Valence-Romans (63-7), il ne faut pas être devin pour imaginer que ce type de contre-performance entraîne une réaction immédiate et proportionnée. Quand, de surcroît, on connaît le fort caractère du manager aixois, l’Argentin Mauricio Reggiardo, on imagine que la réception de l’US Dax a été préparée et boostée à l’adrénaline du rachat. Mais ces situations peuvent être aussi, paradoxalement, un moment particulier où l’excès de tout peut se révéler délétère
C’est cette option qu’avait imaginée le staff dacquois en préparant de ce match à Aix-en-Provence, « on savait exactement où on allait mettre les pieds, confirme Éric Artiguste, le coach des lignes arrière dacquoises. Provence avait pris, la semaine dernière, une des plus grosses raclées de son histoire, de surcroît chez un mal classé. Connaissant leur staff, on savait qu’ils allaient être prêts. Mais on sait aussi que, parfois, une bête blessée peut être perfectible. On s’était dit qu’en résistant pendant un premier quart d’heure explosif, on pouvait peut-être les faire douter. Mais on a tout de suite senti que les mecs en face étaient déterminés et cela s’est très vite confirmé avec trois essais en moins de 15 minutes (19-0, 13e, NDLR)... » avoue le technicien Lecture 1 min
De la déception et de la casse…
Dans ce type de scénario, le corollaire de la domination est souvent l’indiscipline de l’équipe sous pression. « On a subi et on a été pénalisé. Ça ne change rien aux rapports de force clairement à leur avantage sur ce match, mais le premier essai aixois est marqué par un passage à vide manifeste et le troisième, par un en-avant flagrant entre le 12 et le 13… C’est comme ça. On n’a rien pu faire contre la furia aixoise… » lâche l’ancien Toulousain.
« On a manqué de puissance, certains joueurs chez eux ont fait la différence dans la dimension physique. On est très déçu, c’est un fait. Déçu parce qu’on pensait qu’on pouvait exister sur un tel match, qui reste un de ces moments forts en intensité dans une saison. On est déçu de ne pas avoir été capable de marquer un seul point. On est déçu parce qu’on avait aligné, comme à Oyonnax, des jeunes Espoirs méritants. On est surtout déçu parce qu’on a de la casse. On perd quatre mecs à l’issue de ce match ! » Laperne, Maalla, Despiau et Miranda sont en effet rentrés blessés de Provence. « C’est un week-end difficile qu’il va falloir digérer pour se focaliser sur notre prochain gros déplacement à Montauban… »