Bastiat où c'est toujours la faute des autres ...(Desclaux, partenaires de la finale , très attaché a l'USD mais pour quel investissement perso ? crève coeur que la fédérale ah bon ?...) qu'il s'inspire plutôt de son idole Dauga qui a remis en selle les abeilles
issu du journal l'equipe du jour
...
Rugby Paroles d'ex
Jean-Pierre Bastiat : «Nos femmes avaient perdu notre trace»
Publié le samedi 25 août 2018 à 00:05
L'ex-deuxième-ligne de Dax se souvient notamment de la troisième mi-temps du Grand Chelem 1977 quand personne ne savait où lui et les Bleus festoyaient.
«Quel est le partenaire qui vous a le plus impressionné ?
Benoît Dauga ! Sans hésitation. Il m'a éduqué au poste de deuxième-ligne avant, pendant et après les matches en me prenant sous son aile quand je suis arrivé en équipe de France (en 1969). On est restés en contact depuis tout ce temps. Pendant les fêtes de la Madeleine (à Mont-de-Marsan), cet été, j'ai déjeuné avec lui et on a assisté à une corrida.
Benoît Dauga (2e à droite) a eu un rôle important auprès de Jean-Pierre Bastiat (ballon en mains) à son arrivée en équipe de France en 1969. (L'Equipe)
Benoît Dauga (2e à droite) a eu un rôle important auprès de Jean-Pierre Bastiat (ballon en mains) à son arrivée en équipe de France en 1969. (L'Equipe)
L'adversaire le plus fort que vous ayez affronté ?
J'étais jeune et donc sans doute impressionnable, mais c'est Frik Du Preez. Il était d'une race à part. Il courait comme un avion, il chaussait du 52 et il était méchant. En 1971, il m'a fait souffrir. Sur une bagarre, je me suis retrouvé au sol et il s'apprêtait à me chausser en pleine tête. Si Benoît Dauga n'avait pas été là pour l'attraper par le col, j'aurais pu prendre le shoot de ma vie, oui...Votre plus belle troisième mi-temps ?
Celle du Grand Chelem de 1977... On a commencé dans le vestiaire de Lansdowne Road et on a terminé le lundi midi, en passant par Temple Bar, le restaurant les Trois Soleils, à Orly, puis Chez Castel, rue de la soif, et Au pied de cochon, aux Halles... Nos femmes avaient perdu notre trace. C'était facile parce qu'il n'y avait pas de portable ni de réseaux sociaux. Je me demande encore comment nous avons fait pour rentrer à la maison.
Vainqueurs du Grand Chelem 1977, les Bleus sont parés pour la troisième mi-temps. À commencer par Jean-Pierre Bastiat, porté par Jean-Claude Skrela et Jean-Pierre Rives. (L'Equipe)
Vainqueurs du Grand Chelem 1977, les Bleus sont parés pour la troisième mi-temps. À commencer par Jean-Pierre Bastiat, porté par Jean-Claude Skrela et Jean-Pierre Rives. (L'Equipe)
Votre plus grosse colère ?
Elle dure encore. Depuis 1973 et notre défaite en finale du Championnat contre Tarbes. C'était un exploit d'arriver en finale, car nous avions une équipe, disons, moyenne. Mais perdre (18-12)... Sur le coup, je suis resté avec une colère rentrée, intériorisée. Puis, j'ai été très désagréable avec certaines personnes. Et très malheureux aussi. J'en ai longtemps voulu à la terre entière.
En 1973, Jean-Pierre Bastiat et Dax s'inclinent en finale du Championnat contre Tarbes (18-12). (L'Equipe)
En 1973, Jean-Pierre Bastiat et Dax s'inclinent en finale du Championnat contre Tarbes (18-12). (L'Equipe)
La consigne que vous avez regretté d'avoir suivie ?
Justement, celle que nous a mise dans la tête notre entraîneur en 1973, Toto Desclaux. Il nous a fait chier à faire des mêlées et des mêlées toute la semaine avant cette finale. On y a laissé sang et eau, et un jus pas possible. Ça nous a foutu le match en l'air. À la 60e minute, j'ai compris qu'il fallait qu'on joue autrement. Je n'ai pas eu assez d'expérience, à cette époque-là, pour m'imposer, prendre la parole et changer la tactique avant ce match.Le moment le plus drôle ?
En tournée en Argentine, en 1974. Lors d'un match de semaine à Mendoza, j'envoie le ballon à notre Dospi (le pilier Pierre Dospital) vers l'extérieur. Il a un adversaire en face. Il le fixe et passe le ballon au juge de touche qui courait à côté de lui. On a beaucoup ri sur le coup, le public aussi. Et puis après, Jean-Claude Rossignol (deuxième-ligne de Brive) a mimé ce geste pendant tout le restant de la tournée...Votre plus grand moment de honte ?
En demi-finales à Bordeaux contre le grand Béziers, en 1973. Toute la semaine, notre entraîneur, Toto Desclaux, nous avait lacéré le cerveau avec Béziers. Je connaissais bien Jack Cantoni (arrière international de Béziers), mais j'avais eu un différend avec lui quelques mois plus tôt. Sur une attaque biterroise, j'intercepte au milieu du terrain à la façon d'un basketteur et je file à l'essai, tout seul. Je suis poursuivi par Séguier, Lavagne et Cantoni, du moins je le crois. Alors, pendant ma course, je me retourne et je le nargue en lui montrant d'une main le ballon, sauf que ce n'est pas lui qui est derrière moi... Nous gagnons 23-3, mais j'aimerais ne pas avoir commis ce geste déplacé.L'anecdote que vous n'avez jamais racontée ?
En 1974 lors d'une tournée en Argentine, le président de la FFR, Albert Ferrasse, va voir Toto Desclaux, qui était homme de terrain du quinze de France, et lui dit : "Demain, Canto (Jack Cantoni) et le Grand (moi en l'occurrence) ne viendront pas à l'entraînement !" Toto Desclaux lui demande pourquoi et Ferrasse lui réplique : "Parce qu'ils m'accompagnent !" Le lendemain, à 6 heures du matin, une voiture nous attendait devant l'hôtel. On a fait trois cents bornes et on s'est retrouvés à chasser le lièvre dans la pampa avec le président. Le soir, on est revenus à l'hôtel et personne ne nous a demandé la moindre explication.»
Sa vie d'ex
Candidat aux élections européennes en 1989, Prix de l'Académie des sports en 2004 pour sa reconversion professionnelle, élu divers droite au conseil municipal de Dax en 2014, «le Grand» - son surnom -, figure de l'US Dax qui compte de nombreux internationaux, a beau être à la retraite depuis 2012, il n'en demeure pas moins, à soixante-neuf ans, très occupé. «Je n'aime pas le terme ni le principe de retraite. Alors je gère quelques petites affaires, dans l'immobilier et l'hôtellerie thermale, pour m'occuper.»
S'il a cédé en 2012 le cabinet d'assurances qu'il avait créé en 1970, il continue d'analyser des dossiers mais bénévolement pour ceux qui lui en font la demande. Jeune papa de trois filles, ce grand gabarit (1,99 m) «golfe en voiturette, car mes genoux et mon dos ne m'autorisent pas à faire dix-huit trous en marchant, avoue-t-il. En revanche, sept mois de l'année, je nage tous les matins et tous les soirs. À raison d'une petite demi-heure par séance.»
Ses avis d'ex
TOPS
Les All Blacks. J'adore les voir jouer, et ce depuis plusieurs décennies.
US Dax. Assister à une rencontre de l'US Dax quand tout va bien. Je suis attaché viscéralement à mon club.
FLOPS
L'argent. Je n'aime pas que des gens fortunés pensent pouvoir acheter le rugby.
Les équipes copie conforme. Je ne supporte pas que des équipes pratiquent le même type de jeu et qu'on les différencie uniquement par leur maillot.
Fédérale 1. Voir Dax en Fédérale 1, c'est un crève-coeur. Surtout que les dés sont pipés...