Ces cochons de joueurs !

Ils l'ont fait ! Victoire bonifiée à Narbonne puis confirmée ce vendredi soir en dominant Massy par une orgie de jeu et de passes avec une adresse qu'on avait rarement vue. Tout retombait dans les mains et jamais en-avant...

Et oui quel match ! Et pourtant la semaine fut consternante où l'on entendit beaucoup plus parler d'argent, de pouvoir et d'égo que de rugby. Ainsi va la vie du rugby pro désormais.

Et oui les joueurs ont fait le boulot, un boulot d'ouverture, chacun s'employant pour l'équipe et le copain d'à côté.

Une première mi-temps où notre jeu latéral ne surprit jamais l'excellente défense parisienne. Manque de réalisme rouge avec un hold-up 6/10 à la mi-temps.

La deuxième repartit sur le même rythme et Pic nous sortit encore une fois du piège par un essai de filou dont il a le secret. Dans la foulée, une belle action au même endroit où Tuineau retrouva ses jambes de 20 ans avant que Prat bien inspiré lance une contre-attaque sur interception depuis nos 10 mètres relayée par Ropiha et conclue par Cachet. Ropiha qui aurait pu tenter le solo mais qui montra ce qu'est une bande de potes en redonnant confiance à Nicolas.

On aurait pu espérer le bonus mais Massy se révolta et campa stérilement 10 minutes dans nos 22, face à notre défense impitoyable qui ne céda qu'à la sirène et à 14 contre 15, anecdotique.

Pour jouer un beau rugby, il faut être deux et ne pas fermer le jeu. Merci donc à Massy pour son état d'esprit. Et mille bravos à nos petits rouges qui persistent dans un rugby offensif qui fait plaisir à voir quand les menottes sont habiles !

A signaler l'attitude coupable et la négligence du corps arbitral qui laissa Bureitakiyaca 3 minutes au sol sans interrompre la partie. Bilan, bras cassé et quid cervicales ? LAMENTABLE de ne pas intervenir pour le secourir à une époque où la violence des chocs et l'intégrité physique font tant débat.

Bref, bravo à tous les acteurs de ce match et aux blessés aussi qui font l'esprit de ce groupe. A méditer en haut-lieu car il est urgent d'agir avec la saignée de nos meilleurs éléments qui a commencé, Pic, Taofifenua, Klemenczak. Comment ferons-nous pour les remplacer sans y perdre si tous les acteurs ne tirent pas dans le même sens ?

A quand donc, messieurs, une ouverture, vous qui pronez le jeu ? Gouverner c'est prévoir. Qu'avez-vous prévu pour les partenaires potentiels qui s'affichent et voudraient S'investir en plus d'investir ? Les considérierez-vous uniquement que comme des cochons de payeurs, et pas acteurs potentiels ? Au regard de nos piètres résultats depuis des années, sportifs, structurels, administratifs, n'est-il pas tant de "construire" le rugby de demain à Dax ?

Le cochon n'est peut-être pas toujours celui que l'on croit mais en tout cas il est encore bien dans le maïs...